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Par zacc1 le 17 Octobre 2006 à 15:54QUESTION 35 Parce que soccuper dune vieille maison à la campagne, cest concret. A la différence dun appartement neuf en ville Parce quune vieille maison à la campagne, cest comme une vieille dame Charme et patine, inscrit et fragile, au rythme des saisons. Vert de gris dans la lumière crue du printemps, sans poudre aux yeux. Autant de soin pour la ride que la jeune pousse. No kid no dog, mais lherbe et les arbres, la fissure et les in sectes xylophages. Parce quil y a, de lart de la fugue : tu fuis et tu poursuis et tu es poursuivi. Parce que cette vieille dame et son pré minspirent le respect. Madaptant aux caprices du temps qui passe et change, je me soumets à leurs exigences. Parce que cette réalité pourrait prendre toute ma vie, et la remplir. Ici maintenant devenir supérieure à mienne Parce quen contrepoint, elle reconstitue mes forces et moblige au réel. Découvrant une harmonie inattendue dans ma polyphonie. Parce que les différentes périodes de la vie se développent en se poursuivant et se superposant, quaucun artifice narrête jamais le temps, la maturité est là. Parce que jen suis arrivée à cette lecture de vie, à lombre du tilleul face à la maison pourrons-nous entendre nos choix, toi de la ville et moi des champs, réaccorder nos voix ?
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Par zacc1 le 17 Octobre 2006 à 15:45QUESTION 36 Parce quune huppe à ma fenêtre « croi-croi-croi » « cra-cra-cra-cra » la réalité a des fulgurances Parce que de lautre côté de toi, hors de toi, tapant à ta porte, la réalité, sauvage Parce que jai envie décrire comme la huppe. Sans penser laisser les pensées entrer. Tout prendre, parfois sursauter, parfois laisser filer. Lâcher prise. Laisser venir ce qui vient et ne vient pas. Laisser venir le face à face Le bol vide. «Lamant». La main qui gratte le crâne. Comme un bercement, comme un balancement Un troisième m à comme. Un chemin sans chemin, juste dans lespace Le temps solidifié. Libérer les mots du sens et les ouvrir à tous les sens On me la, déjà fait celle-là Peut-être réagir Parce que tu as limpression quil y a si longtemps que tu ne tais pas donné ce repos, cette vacance, comme un chat tu tétires et tes os craquent aimes-tu ça ?
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Par zacc1 le 17 Octobre 2006 à 15:41QUESTION 37 Parce que tes cellules grésillent comme lhuile dans une poêle à frire. Parce que la pleine lune, parce que les grandes marées. Parce que tu ne trouves aucune raison personnelle à ce grésillement qui sempare de ton corps. Sauf lastre électrique tu es entrée en conjonction lunaire. Parce que lesprit, étranger et impuissant, assiste à lembrasement et à la consomption de la chair, « je suis énervée je suis énervée je suis énervée » tu ne peux dire que cela par débordement, par vagues. Tu es eaux vives, matière première, atomes polarisés. Que tu le veuilles ou non, tu es sous lemprise. Parce que rouge, ton corps crépite, ton esprit fulmine, chauffé à blanc. Très déconcertant. Parce que tes cellules grésillent prendras-tu conscience, que tu nes, quun épiphénomène ?
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Par zacc1 le 17 Octobre 2006 à 15:29QUESTION 38 Parce que je veux que tu maimes comme une petite route de campagne. Pas comme une autoroute. Avec mes ornières et mes sorties dornière, mes zones inondables, mes touffes dherbes, ma terre et mes pierres, mes pêcheurs décrevisses Parce que je ne veux pas que tu files tout droit très vite sans ten apercevoir. Parce que je ne veux pas de conduite automatique. Parce que je veux te prendre et te surprendre dans mes méandres et mes cahots. Parce que je taime. Sans le vouloir. Au hasard de nous-même, découvrirons-nous, dautres marais aux cigognes ?
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Par zacc1 le 17 Octobre 2006 à 15:20QUESTION 39 Parce que tout à coup il sort. Disparait à perte de vue à tout jamais, nous laissant dans la solitude et les errances du monde contemporain. Parce que nous étions un tout, lui un ancrage, notre plus grand chariot de vie (sienne) et de savoirs (autres), lhistoire et la géographie Parce quil nous emmenait sur la route, toujours à lessentiel, jusque-boutiste dans ses manies, ses fantaisies, comme dans lamour ; sans vitesse ni mot superflus. Parce que dans ses silences, tu pouvais entendre le doux ronronnement de la machine et de la bête humaines, le juste et le sage, attentif et discret Parce que jai oublié ses phrases cristallines, taillées dans le roc, mais me souviens de son sourire malicieux jusquaux yeux qui sépanouissaient avec nos rires Parce quil était un livre vivant, une mémoire vive, qui, pour nous raconter encore de pures histoires vraies avec autant de plaisir qui pour nous consoler ? Sauf(s) les petits enfants.
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