Poussée la porte, entrons dans l'antre peint. Que des mexicains, quelques habitués de gros calibre et le patron. Côté entrée, une planche sépare l'urinoir du comptoir. Sous le comptoir, au sol, un filet d'eau courante dans une rigole si vous voulez cracher.

Aucun touriste dans ce bouge magnifique... intimidés, hallucinés, reconnaissants, on nous sert le premier verre de téquila Heradura Blanco. Salud général, tacos offerts, et la soirée commence  

Tu ne résisteras pas au plaisir. Même, tu t'abandonneras. Tu surferas sur la vague de l'ivresse joyeuse. Pas au-delà de tes limites...pourquoi gâcher ton plaisir

Au comptoir, un mexicain solitaire élégamment chapeauté autour d'une bière

Les murs... à se fondre dans l'décor avant même toute absorption.

L'endroit est magique et nous devenons mimétiques. Nous sommes des mexicains, et nous rions, buvons, plaisantons, on nous offre la troisième tournée. Olé! Viva la independencia! La vida! La muerte!

On trinque avec tout l'monde sauf avec l'homme qui a le blues. Batman sans femme, Quizas Quizas Quizas... De tous nos yeux, de tous nos rires, nous remontons la couverture sur ses épaules-soledad

On sait quand on est bien Quand la fascination opère Quand la réalité décolle. Quelques centimètres au-dessus du sol et 

La femme sur le mur me fascine

Énorme je suis éprise

Et le gringo d'un doigt expert "djouboxe"

De plus en plus éprise