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QUESTION 21 Parce que tu crois vouloir en sortir, et chercher. En être incapable. Parce que, que ne cherches que tu aies trouvé, que ne sert. Retourne la lorgnette, tu sauras que cest ta place, comme le crapaud coasse et le corbeau croasse, chaque chose est à sa place. Parce que, quand lécran se couvre de neige, il reste encore : le froid des os, la fumée dune cigarette, le regard des fenêtres, ton front sur laccoudoir. Tu souris parce que cest là tout ce que tu voulais avoir, cest tout, tout ce que tu voulais savoir. Parce que tu le sais. Parce que tu le sais comme tu et tu font je oserai-je le vivre sans arrière-pensée ?
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QUESTION 22 Parce que, quimporte que le jeu sarrête emportant linsouciance La vérité sera toujours dans ce que tu feras et ne feras pas, grave et légère dans la lumière, toujours trop grande pour toi, comme le ver dans la pomme, lespace plus que le vol des oiseaux La vérité. La vérité du juste Parce que ma vérité sonne creux. Comme une bouteille consignée Parce que ma vérité sonne faux, comme un court-circuit désaccordé. Parce que ma vérité comme une impasse sinistrée, une seringue usagée Ma vérité. Nue, vide sur le fil dun vieux rasoir divoire Je voulais y aller, je suis allée jai vu je me suis perdue, mes rêves et ma confiance. Je ne rebondis plus. Mais quimporte Quimporte que le jeu sarrête emportant linsouciance La vérité : une overdose de foie de morue. Mais, quimporte La vérité. Parce que la vie mimporte. Parce que lamour mimporte. Parce que je suis encore là. « Aimé soit celui qui sassoit, linconnu et son épouse », ta vérité - « chanson du dernier étage, qui se pince le doigt dans une porte » toujours ouverte ou fermée à jamais ?
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QUESTION 23 Parce que. Qui pour croire et sériger en son propre martyr. Je me fous de moi! Je voudrais passer mon temps à me foutre de moi. Peut-être est-ce la voie. Et la voix, à porter en public. Apparition. Disparition. Turbulences dans le silence. Parce que : imagine, quà la dernière gorgée de café, un deus ex machina sorte de ton bol, et nez à nez te demande de faire un vu. Un vu précis, parce quil nest quun petit deus avec une petite machine. Par exemple, le bonheur pour tous et moi avec, est impossible. Il te dévisage, cest maintenant. Entre bouffée de chaleur et sueur froide, cest maintenant que le plâtre prend, que la situation devient grotesque ou dramatique. Les miettes dans ton plateau, mon cerveau dans la semoule, ma bouche de bois, et les palpitations, les palpitations Parce que tu as décidé que ça existe : cest une question de vie ou de mort. Parce que ça nexiste pas, cest inutile, ridicule, chiant ou charmant, ça dépend de toi. « me lever, ouvrir les volets et prendre un chemin sans crampon ni palpitation reprogrammer, décentraliser remplacer la peur de se tromper par le désir, et lanticipation de la punition par le plaisir » Aïe! Parce que, aille que vaille, qui pour croire et sériger en son propre martyr, la défaite ou la réussite de ce qui nexiste pas nexiste pas. Alors toi qui nes pas moi, réel ou imaginaire, riras-tu si je te dis quentre le début et la fin de cette histoire, jai gazé une taupe ? (jai essayé.)
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QUESTION 24 Parce quil nest pas de terre promise. Parce que jy croyais. Parce que mon père y croyait. Parce que survivre cest moins que vivre. Voir double et ne rien voir. Sous vide. Parce quon se met en touche. Un mélange dorgueil et de honte. Parce que. Vivre toujours sur la défensive on ne supporte jamais. Honte à moi. Dans la peur de démons qui ne mappartiennent pas. Parce que je ne vis ni en Israel ni en Palestine ni en Afghanistan ni au Tibet ni en Afrique du sud ni en Algérie Parce que je ne suis pas une indienne dAmérique. Monopolisée par mon propre combat fictif. Honte à moi. Parce que, quand on ne sose plus à la vie on ne se risque plus à lamour lessentiel, ne trouve-t-il pas sa place ici ?
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QUESTION 25 Parce quil est un son dans mes oreilles, un regard dans mon cur, une odeur, un parfum, un souffle sur ma peau ; le goût de leau, fraîche quand on a soif. Parce que, du plus loin quil men souvienne - au plus court - incarnant un tunnel démotions, je me promène dans un pré. Ce que je touche, ce qui me touche - si je ne lentrave pas - me traverse en étant transformé, me transforme en étant traversé. Parce que la vie est un pré, un seul brin dherbe collé sur ma joue preuve de mon existence. Parce que je peux ne vouloir quexprimer cela. En mots, avec mon pinceau. Nuit et jour. Parce que parfois pourquoi ai-je si froid enfermée dans mon placard ?
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