• QUESTION 21 Parce que tu crois vouloir en sortir, et chercher. En être incapable. Parce que, que ne cherches que tu aies trouvé, que ne sert. Retourne la lorgnette, tu sauras que c’est ta place, comme le crapaud coasse et le corbeau croasse, chaque chose est à sa place. Parce que, quand l’écran se couvre de neige, il reste encore : le froid des os, la fumée d’une cigarette, le regard des fenêtres, ton front sur l’accoudoir. Tu souris parce que c’est là tout ce que tu voulais avoir, c’est tout, tout ce que tu voulais savoir. Parce que tu le sais. Parce que tu le sais comme tu et tu font je… oserai-je le vivre sans arrière-pensée ?

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  • QUESTION 22 Parce que, qu’importe que le jeu s’arrête emportant l’insouciance… La vérité sera toujours dans ce que tu feras et ne feras pas, grave et légère dans la lumière, toujours trop grande pour toi, comme le ver dans la pomme, l’espace – plus que le vol – des oiseaux… La vérité. La vérité du juste… Parce que ma vérité sonne creux. Comme une bouteille consignée… Parce que ma vérité sonne faux, comme un court-circuit désaccordé. Parce que ma vérité comme une impasse sinistrée, une seringue usagée… Ma vérité. Nue, vide sur le fil d’un vieux rasoir d’ivoire… Je voulais y aller, je suis allée j’ai vu je me suis perdue, mes rêves et ma confiance. Je ne rebondis plus. Mais qu’importe… Qu’importe que le jeu s’arrête emportant l’insouciance… La vérité : une overdose de foie de morue. Mais, qu’importe… La vérité. Parce que la vie m’importe. Parce que l’amour m’importe. Parce que je suis encore là. « Aimé soit celui qui s’assoit, l’inconnu et son épouse », ta vérité - « chanson du dernier étage, qui se pince le doigt dans une porte » … toujours ouverte ou fermée à jamais ?

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  • QUESTION 23 Parce que. Qui pour croire et s’ériger en son propre martyr. Je me fous de moi! Je voudrais passer mon temps à me foutre de moi. Peut-être est-ce la voie. Et la voix, à porter en public. Apparition. Disparition. Turbulences dans le silence. Parce que : imagine, qu’à la dernière gorgée de café, un deus ex machina sorte de ton bol, et nez à nez te demande de faire un vœu. Un vœu précis, parce qu’il n’est qu’un petit deus avec une petite machine. Par exemple, le bonheur pour tous et moi avec, est impossible. Il te dévisage, c’est maintenant. Entre bouffée de chaleur et sueur froide, c’est maintenant que le plâtre prend, que la situation devient grotesque ou dramatique. Les miettes dans ton plateau, mon cerveau dans la semoule, ma bouche de bois, et les palpitations, les palpitations Parce que tu as décidé que ça existe : c’est une question de vie ou de mort. Parce que ça n’existe pas, c’est inutile, ridicule, chiant ou charmant, ça dépend de toi. « me lever, ouvrir les volets et prendre un chemin sans crampon ni palpitation… reprogrammer, décentraliser… remplacer la peur de se tromper par le désir, et l’anticipation de la punition par le plaisir…» Aïe! Parce que, aille que vaille, qui pour croire et s’ériger en son propre martyr, la défaite ou la réussite de ce qui n’existe pas n’existe pas. Alors… toi qui n’es pas moi, réel ou imaginaire, riras-tu si je te dis qu’entre le début et la fin de cette histoire, j’ai gazé une taupe ? (j’ai essayé.)

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  • QUESTION 24 Parce qu’il n’est pas de terre promise. Parce que j’y croyais. Parce que mon père y croyait. … Parce que survivre c’est moins que vivre. Voir double et ne rien voir. Sous vide. Parce qu’on se met en touche. Un mélange d’orgueil et de honte. Parce que. Vivre toujours sur la défensive on ne supporte jamais. Honte à moi. Dans la peur de démons qui ne m’appartiennent pas. Parce que je ne vis ni en Israel ni en Palestine ni en Afghanistan ni au Tibet ni en Afrique du sud ni en Algérie… Parce que je ne suis pas une indienne d’Amérique. Monopolisée par mon propre combat fictif. Honte à moi. Parce que, quand on ne s’ose plus à la vie on ne se risque plus à l’amour … l’essentiel, ne trouve-t-il pas sa place ici ?

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  • QUESTION 25 Parce qu’il est un son dans mes oreilles, un regard dans mon cœur, une odeur, un parfum, un souffle sur ma peau ; le goût de l’eau, fraîche quand on a soif. Parce que, du plus loin qu’il m’en souvienne - au plus court - incarnant un tunnel d’émotions, je me promène dans un pré. Ce que je touche, ce qui me touche - si je ne l’entrave pas - me traverse en étant transformé, me transforme en étant traversé. Parce que la vie est un pré, un seul brin d’herbe collé sur ma joue preuve de mon existence. Parce que je peux ne vouloir qu’exprimer cela. En mots, avec mon pinceau. Nuit et jour. Parce que parfois … pourquoi ai-je si froid enfermée dans mon placard ?

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